Jusqu'à la première Guerre mondiale, les néo-malthusiens français regroupés autour de Paul Robin puis d'Eugène Humbert ont, du fait du succès de leurs organisations, occupé une place relativement importante au sein de la petite "internationale néo-malthusienne". Cette coopération internationale ne s'est toutefois pas beaucoup développée, chaque mouvement étant jaloux de son indépendance. Elle se limitait à la traduction de textes, à la fourniture de contraceptifs et à l'organisation occasionnelle de congrès.
Lors du premier Congrès international néo-malthusien qui se déroula à Paris en 1900, les participants ( Paul Robin, les docteurs Drysdale et Rutgers, Emma Goldman...) décidèrent la création d'une Fédération universelle de la Régénération humaine qui n'aura guère d'activité. Le Congrès international néo-malthusien de Liège de 1905 vit la formation d'une ligue belge par le docteur Mascaux. Celui de La Haye (1910) se prononça pour la constitution d'un Bureau international néo-malthusien destiné à organiser la solidarité contre la répression. (Voir aussi l'exposition sur le néo-malthusianisme aux Pays-Bas)
Victime de la guerre et de la loi de 1920, le néo-malthusianisme ne se réorganise en France qu'en 1931. Entre temps, le mouvement a évolué. Dominé par les puissantes organisations anglo-saxonnes, il s'est rallié au birth control. Tout oppose les Humbert aux membres de l'aristocratie qui ont rejoint en nombre les ligues britanniques. Les américains vont les soutenir financièrement, ils correspondent avec de nombreux militants à travers le monde, mais ils sont désormais fortement marginalisés.
Enfin, en 1952, ce n'est que par hasard que l'International committee on planned parenthood, à la recherche d'une hypothétique organisation française, découvre leur adresse (en ignorant probablement le décès d'Eugène Humbert).