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Paul Robin et Régénération

Après quelques prises de position de penseurs isolés (voir Marie Huot), Paul Robin (1837-1912) fut le véritable initiateur du néo-malthusianisme en France. Elève de l'Ecole normale supèrieure, il renonça vite à l'enseignement traditionnel pour connaître, de 1865 à 1879, une vie de militant révolutionnaire et d'exilé politique. En Belgique, d'abord, où il adhère à l'Internationale avant d'être expulsé. En Suisse, où il milite aux côtés de Bakounine. Réfugié à Londres, il entre au Conseil général de l'Internationale - dont il sera vite exclu avec Bakounine - et découvre le néo-malthusianisme.

De retour en France, il est chargé de la direction du premier internat mixte (l'orphélinat de Cempuis). La hardiesse de ses innovations pédagogiques, inspirées de l'idéal libertaire d'"éducation intégrale", lui vaut d'être radié de son poste en 1894.
Dès lors, Paul Robin va essentiellement se consacrer à la propagande néo-malthusienne. L'organisation qu'il fonde: La Ligue de la Régénération humaine et son journal Régénération connaissent des débuts très difficiles. A partir de 1902, il est secondé par un jeune militant anarchiste, Eugène Humbert (1870-1944), et le mouvement connaît une croissance très rapide. Régénération va paraître régulièrement et publier un grand nombre de brochures. Les conférences de la Ligue attirent un large public, des sections se créent à Paris et en province (voir l'exemple de celle de Roubaix, l'une des plus importantes).
En 1908, après plusieurs périodes de fortes tensions, Paul Robin rompt avec Eugène Humbert qui crée alors sa propre organisation et un nouveau journal néo-malthusien: Génération consciente.